Quels sont les risques si je mens sur mon CV ?

Pour se démarquer ou coller au profil demandé, 9 candidats sur 10 estiment normal « d’arranger leur CV » selon la septième étude sur les CV trompeurs du Florian Mantione Institut (2013).
En France, où la pratique s’est banalisée, en particulier depuis la crise de 2008, 75% des CV seraient ainsi « améliorés » ! Les « arrangements » – ou les mensonges, bien que le terme reste tabou – les plus fréquents concernent le(s) diplôme(s) obtenu(s), le(s) poste(s) occupé(s) et les responsabilités réelles exercées, les durées effectives d’emploi et d’inactivité, le niveau de langues étrangères pratiquées, le salaire, l’âge et l’adresse.
Sur le plan légal, les risques encourus par le salarié sont variables et dépendent de l’ampleur de la fraude (véritable escroquerie ou simple enjolivement de la réalité). Dans les secteurs professionnels réglementés (santé, justice, architecture, expertise comptable…), où la pratique exige expressément le diplôme, mentir peut entraîner des poursuites au pénal pour faux et usage de faux, délit puni de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende (article 441-1 du Code pénal), ou pour exercice illégal d’activité avec des peines différentes selon la profession.
Source : CAPITAL – 01/06/2017