Le mot du jour : Zèbre, ou l’art d’être hyper, trop…
Le terme « zèbre » désigne une personne à haut potentiel intellectuel (HPI), un concept popularisé par la psychologue Jeanne Siaud-Facchin dans son ouvrage Trop intelligent pour être heureux ?, publié en 2008. Les zèbres se caractérisent par deux traits principaux : un QI élevé et une hypersensibilité émotionnelle.
Le zèbre a un QI élevé
Selon les standards des tests psychométriques., le QI moyen national tourne autour de 100. Le zèbre a souvent un quotient intellectuel supérieur à 130. Ce haut potentiel lui permet de résoudre des problèmes complexes en ayant une pensée rapide et divergente. Contrairement à la pensée convergente, qui se concentre sur une solution unique, la pensée divergente explore de multiples possibilités et perspectives.
Le zèbre est hypersensible
En plus d’un QI élevé, le zèbre est souvent extrêmement sensible à ses émotions et à celles des autres. Cette hypersensibilité peut le rendre plus vulnérable au stress et aux émotions intenses, accentuant son sentiment d’être « différent ».
Le zèbre est « trop ou hyper »
On dit souvent du zèbre qu’il est « trop ou hyper » : hyper émotif, hyper sensible, hyper passionné, ou même hyper confiant, bien que cela ne soit pas toujours le cas. Cette intensité, qu’elle soit émotionnelle ou intellectuelle, accentue son sentiment de décalage.
Le zèbre, trop intelligent et trop sensible pour être heureux ?
Le sentiment de décalage que ressentent de nombreux zèbres peut parfois les amener à vivre des moments de solitude ou de frustration. Leur intelligence, couplée à leur hypersensibilité, les conduit fréquemment à se poser des questions profondes sur le sens de la vie, sur les relations humaines ou sur leurs propres émotions.
Socialement, ils peuvent éprouver des difficultés à s’intégrer. Leur façon de penser rapide et divergente, ainsi que leur sens aigu des émotions, peuvent les rendre incompris par leur entourage. Ils se sentent souvent différents, ce qui peut les amener à éviter les interactions sociales ou à développer des relations plus intenses, mais avec un cercle restreint de personnes capables de les comprendre.
Ce décalage constant avec les attentes sociales peut renforcer leur sentiment d’insatisfaction chronique., En effet, pour eux, chaque réponse semble ouvrir de nouvelles questions, ce qui rend très difficile l’atteinte d’un réel sentiment de bonheur ou de sérénité.
Penses-tu faire partie des zèbres ?
De plus en plus de personnes se déclarent « zèbre » ? » Mais, le sont-elles vraiment ? En effet, elles se tournent vers des tests en ligne pour obtenir une réponse. Cependant, la majorité de ces tests gratuits ne sont pas très fiables.
En réalité, poser un diagnostic de haut potentiel nécessite des tests psychométriques reconnus, réalisés par un psychologue spécialisé. Seuls des outils comme le WAIS-IV pour adultes ou le WISC-V pour enfants permettent de confirmer un HPI de manière sérieuse. Ces tests, souvent coûteux, doivent être réalisés par des professionnels compétents et expérimentés. Ils nécessitent une interprétation fine et personnalisée des résultats. Le diagnostic n’est pas simplement fondé sur un chiffre de QI, mais prend également en compte des aspects émotionnels, sociaux et comportementaux pour dresser un profil complet.
Que faire si tu vis mal le fait d’être zèbre ?
Si tu découvres que tu es zèbre (HPI), il peut être utile de prendre certaines mesures pour mieux comprendre et gérer cette particularité. Déjà, je conseille la lecture de cet article ICI. Sinon, voici ce qui est souvent conseillé :
S’informer
Lire des ouvrages sur le HPI peut t’aider à mieux comprendre tes forces et tes défis. Des livres comme Trop intelligent pour être heureux ? de Jeanne Siaud-Facchin ou d’autres ouvrages spécialisés permettent de mieux appréhender cette singularité.
Consulter un professionnel
Un psychologue spécialisé dans le HPI peut t’aider à mieux comprendre comment ton haut potentiel influence ta vie quotidienne. Une thérapie peut également t’aider à gérer des aspects émotionnels comme l’anxiété ou l’hypersensibilité.
Apprendre à s’accepter
Être zèbre peut parfois être difficile à vivre, mais c’est aussi une force. Apprendre à accepter ta manière unique de penser et à ne pas te comparer aux autres est essentiel.
Développer des stratégies pour gérer les défis quotidiens : En travaillant sur des stratégies d’organisation ou de gestion des émotions, tu peux apprendre à mieux naviguer dans un monde qui peut parfois sembler inadapté à ta manière de penser.
Pour en savoir plus
- Jeanne Siaud-Facchin – Trop intelligent pour être heureux
- WAIS-IV – Test pour adultes
- WISC-V – Test pour enfants
D’autres notions de culture générale ? C’est ICI