Les dangers du chocolat noir : quand on nous informe sans vraiment nous informer
Grande consommatrice de chocolat noir, ma première réaction a été de vouloir savoir quelles marques étaient concernées et si c’était vraiment dangereux. Mais, surprise ! Très difficile, voire impossible de mettre la main sur ces informations. Après moult recherches, j’ai fini par trouver que la marque « Lindt » était citée, mais ne leur jetons pas la pierre, ils ne sont pas les seuls. Alors, faisons un point sur cette histoire…
Le paradoxe des réseaux sociaux : un éloge aveugle du chocolat noir
Sur les réseaux sociaux, le chocolat noir est souvent présenté comme un superaliment, bourré d’antioxydants, excellent pour le cœur, et parfait pour apaiser les fringales tout en restant sain. Des influenceurs aux pages de nutrition, les messages ne cessent de se multiplier : « Mangez du chocolat noir pour ses bienfaits sur la santé, pour ses effets anti-âge, pour booster votre humeur, etc. » Il est même courant de lire que plus le chocolat est riche en cacao, plus il est bénéfique.
Pourtant, aujourd’hui, des études scientifiques viennent semer le doute dans ces affirmations. Certains chocolats, censés être des alliés santé, contiennent des métaux lourds tels que le plomb et le cadmium.
Les dangers révélés par les études
Selon des études récentes (juillet 2024), environ 43 % des échantillons de chocolat noir testés contiennent des niveaux de plomb supérieurs aux seuils autorisés, et 35 % dépassent les niveaux acceptables de cadmium (source).
Le problème ? Ces métaux lourds, en s’accumulant dans l’organisme, provoquent, à long terme, des effets néfastes sur la santé, comme des troubles neurologiques ou rénaux. De surcroît, ils augmentent les risques de cancers. Les enfants et les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables à cette contamination.
Pourtant, ces études ne citent pas toujours de marques spécifiques. Il existe une étude américaine de Consumer Reports qui a nommé des marques comme Dove, Hershey’s ou Ghirardelli. Et, j’ai trouvé un article qui nomme la marque Lindt (source).
Mais, pourquoi les marques ne sont-elles pas nommées ?
Une des raisons probables réside dans des enjeux légaux et commerciaux. Les fabricants peuvent refuser d’être directement associés à ces études pour éviter des répercussions sur leur image de marque ou des poursuites judiciaires. Cela pose un vrai problème de transparence pour les consommateurs.
En résumé, on nous alerte sur un risque pour la santé, mais sans fournir les informations nécessaires pour prendre des décisions éclairées. Résultat : on sait qu’un danger existe, mais on ignore quelles marques ou quels produits éviter.
Que faire avec ces informations incomplètes ?
Il n’existe pas de liste claire des marques à éviter, mais en revanche, il y a des conseils !
- Modération : Il est conseillé de ne pas consommer plus de 20 g de chocolat noir par jour (environ 1 ou 2 carrés). Au-delà, les risques augmentent, surtout avec des produits riches en cacao (source).
- Choisir des chocolats avec un pourcentage de cacao plus faible : Le chocolat noir à 60 % de cacao est moins susceptible de contenir de grandes quantités de métaux lourds, contrairement aux chocolats contenant 80 % de cacao ou plus (source).
- Attention aux produits biologiques : Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les chocolats BIO ne sont pas toujours plus sûrs. Les études montrent qu’ils peuvent contenir des niveaux élevés de métaux lourds (source).
- Limiter la consommation chez les enfants et les femmes enceintes : Ces groupes sont particulièrement sensibles aux effets du plomb et du cadmium, et doivent donc limiter leur consommation de chocolat noir (source).
- Diversifier les sources de flavonoïdes : Pour ceux qui consomment du chocolat noir pour ses antioxydants, il est possible de remplacer une partie de cette consommation par d’autres aliments riches en flavonoïdes, comme les raisins, les pommes ou le thé vert (source).
Mais, de toute façon, nous ne devons pas nous inquiéter…
En effet, en France, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) procède chaque année à des vérifications afin de s’assurer que l’exposition des consommateurs aux métaux lourds reste dans les limites autorisées. En cas de dépassement des seuils, plusieurs actions sont engagées : renvoyer le produit vers son pays d’origine, mener une enquête plus poussée ou encore diffuser une alerte.
Avez-vous des alertes ? Moi, non… Pourtant, il y en a !
Toutefois, si l’information n’est pas largement diffusée… à quoi sert-elle ?
Mes autres coups de g….., c’est ICI