CULTURE GÉNÉRALE

Expression du jour : cancel culture. Une formule devenue explosive

Le mot « cancel culture » vient de l’anglais to cancel (« annuler »). Il est apparu dans les années 2010 sur les réseaux sociaux américains pour désigner le fait de retirer publiquement son soutien à une personnalité après des propos jugés inacceptables.
Le mot « culture » signale que ces réactions ne sont pas isolées, mais s’inscrivent dans une dynamique collective.
En français, on parle parfois de « culture de l’annulation » ou de « culture de l’effacement ».
Source : Wikipédia – Cancel culture

En pratique, qu’est-ce que ça désigne ?

La cancel culture désigne une forme de pression publique, souvent virale, qui vise à écarter une personne, une marque ou une œuvre après des propos ou des comportements jugés problématiques.
Elle se traduit concrètement par :

  • des ruptures de contrats
  • des désinvitations
  • des suppressions de contenus
  • des appels au boycott
  • etc.

→ Analyse : Les Études – Exemples en France (16 exemples)

Exemples récents 

  • Après la diffusion d’un reportage de Complément d’enquête sur Gérard Depardieu, plusieurs institutions coupent les liens avec l’acteur. Sa statue est retirée du musée Grévin, Bruxelles lui retire une décoration, et plusieurs chaînes arrêtent de diffuser ses films.
    Source : Wikipédia – Affaire Gérard Depardieu
  • Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, est visée par une vague de cyberharcèlement raciste et sexiste sur les réseaux sociaux. Pour la première fois, la société Miss France annonce des plaintes contre les auteurs.
    Source : Wikipédia – Angélique Angarni-Filopon
  • La footballeuse Aïrine Fontaine est critiquée après avoir tenu des propos jugés homophobes dans une interview. La Fédération française de football condamne ses déclarations. Fontaine présente des excuses publiques.
    Source : Wikipédia – Aïrine Fontaine

Pourquoi ça divise ?

Le débat ne porte pas sur les faits, mais sur leur interprétation.

Pour certains, la cancel culture est une avancée. Elle permet à des groupes marginalisés d’obtenir des réactions face à des propos choquants. Les figures publiques ne sont plus intouchables. On parle alors de justice sociale.

Pour d’autres, c’est une dérive. Les réactions sont parfois disproportionnées, sans débat, ni vérification. Une phrase sortie de son contexte peut suffire à ruiner une carrière. On parle alors de tribunal populaire ou de panique morale.
Source : Culture Sorbonne

En résumé

La cancel culture n’est ni un mythe, ni une mécanique automatique.
Elle reflète un rapport tendu entre responsabilité et liberté d’expression.
Le terme lui-même est devenu un enjeu idéologique :

  • utilisé pour dénoncer de vraies dérives,
  • ou pour discréditer toute forme de critique.

Dans le même genre, vous connaissez le slutshaming ? Et bien d’autres posts dans le même esprit dans la rubrique culture générale. N’hésite pas à partager sur les réseaux sociaux, ça me fera plaisir !

 

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